Le prix du meilleur projet scientifique des dix dernières années financé dans le cadre du programme OTAN "Science for Peace and Security" (SPS) a été décerné le 29 novembre 2018 dernier à Bruxelles au Professeur Viktor Fischer membre de l’équipe SESAM du Laboratoire Hubert Curien.
Le prix "2018 NATO Science Partnership Prize" a été attribué par l’OTAN aux Professeurs Otokar Grosek de l'Université Slovaque de Technologie de Bratislava, Slovaquie, et Viktor Fischer de l'Université Jean Monnet Saint-Etienne, France, ainsi qu’aux Docteurs Eran Tromer de l'Université de Tel Aviv, Israël, et Reiner Steinwandt de la Florida Atlantic University, Etats-Unis, pour leur contribution exceptionnelle à la science et l'excellence de leur coopération dans le cadre du projet "Implantation sécurisé de la cryptographie post-quantique" financé par l'OTAN dans le cadre de son AAP "Science for Peace and Security 2013" dans le domaine de la cyber-sécurité.
Le prix leur a été décerné pour leur collaboration à la recherche sur la cryptographie post-quantique, avec un accent particulier sur les paramètres algorithmiques et cryptanalytiques. Les partenaires du projet ont cherché à identifier des ensembles de paramètres sécurisés, des vecteurs d'attaque pertinents pour les analyses par canaux cachés et des implantations sécurisées des schémas de cryptographie asymétrique dans un environnement post-quantique. En effet, des solutions cryptographiques fiables pour protéger l’infrastructure des technologies de l’information en évolution demeurent aujourd'hui vitales. Avec le développement de l'informatique quantique de nouvelles solutions cryptographiques sont nécessaires, car des éléments clés de nombreuses solutions existantes ne seront plus sécurisés dès lors que les capacités de l'informatique quantique à grande échelle seront largement disponibles.
Le projet comportait une coopération réelle entre des experts slovaques, israéliens, français et américains. Le projet a eu une visibilité significative auprès du public et de la communauté scientifique. Dans une perspective plus large, le projet a permis de mieux faire connaître les activités de recherche de l'OTAN dans le cyberespace. Le projet a joué un rôle important dans la préparation de jeunes scientifiques à la recherche en cryptographie post-quantique, qui prend maintenant de l'ampleur dans la communauté scientifique.